• Je n'ai pas pu participé à la conférence contée et mon ami conteur, Alain Calandreau a dû me remplacer au pied levé. Finalement, il s'est bien débrouillé devant un public très attentif, de grands et de petits. Il faut dire qu'il avait mis les chances de son côté en dévoilant la barhaouette offerte par Mme Roger que nous avons restaurée.

     

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    Ils en ont parlé:

     

    - Izabel sur son blog:   

    - la Mairie d'Excideuil

     

    Et la grande journée du jumelage approche: 1er mai, 11h à la gare d'Excideuil

     

     

     


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    La sècheresse durait depuis des mois, les hommes et les bêtes souffraient. La famine et la maladie menaçaient. Une nuit, un chnion, sorte de lion des montagnes, descendit dans les rues du village. Un enfant qui ne dormait pas à cause de la faim l'entendit grogner et l'aperçut à travers les fentes d'un volet. Il réveilla son père qui donna l'alerte: « ne sortez pas, un chnion rode dehors! » L'avertissement circula rapidement de maison en maison et chacun vérifia que sa porte était bien fermée. Après avoir erré en vain parmi les maisons, le chnion furieux s'attaqua à une porte. La maison était habitée par une femme seule et ses enfants qui se mirent à hurler. Les hommes du village s'armèrent de bâtons et d'outils et sortirent de leurs maisons pour s'attaquer au chnion. Celui-ci, acculé, se retourna contre eux mais les villageois le tuèrent. Ils voulurent le dépecer mais, lorsqu'ils ouvrirent son ventre, il en sortit un magnifique oiseau aux plumes multicolores qui poussa un cri perçant, « haani » et s'envola sous les yeux stupéfaits des villageois. Un vieux reconnut l'oiseau Kuni, un oiseau très rare et doué de pouvoirs mystérieux.

     

    Le lendemain à l'aube, les habitants du village furent réveillés par un retentissant « haani! ». Ils sortirent et virent l'oiseau blanc perché sur un arbre. L'oiseau cria à nouveau, s'envola, revint, cria à nouveau. A chaque nouveau passage de l'oiseau, les villageois se sentaient attirés de plus en plus fort. Finalement, au milieu de la matinée, ils se retrouvèrent tous sur la place du village, un baluchon sur l'épaule, prêts à suivre l'oiseau. Ils abandonnèrent leur village. L'oiseau Kuni voletait au-dessus de leurs têtes. Ils avancèrent des jours et des jours, ils furent souvent tentés de renoncer mais l'oiseau était là pour les encourager. Pour tenir, ils inventèrent une chanson qu'ils chantaient en marchant, « Haani Kuni ».

     

    Et puis, un jour, ils arrivèrent au bord d'un lac asséché. Alors qu'ils contemplaient la vaste étendue creuse et noire, l'oiseau Kuni s'envola très haut dans le ciel et poussa un grand « haani! » Une plume toute bleue tomba doucement et dès qu'elle toucha le sol, une source abondante se mit à jaillir. Les villageois étaient stupéfaits.

    L'oiseau s'envola à nouveau et poussa un deuxième cri et une deuxième plume, verte celle-là, tomba au sol. Aussitôt, de beaux légumes de toutes sortes sortirent du sol aride.

    L'oiseau s'envola pour la troisième fois et cria une troisième fois. Et une troisième fois, une plume, jaune, tomba sur un arbre mort. Les feuilles de l'arbre et celles des arbres voisins poussèrent à nouveau et de beaux fruits firent leur apparition.

     

    L'oiseau tournoya dans le ciel sous les vivats des hommes, des femmes, des enfants, puis il disparut.

     

    Un village fut rebâti au bord du lac qui avait retrouvé son eau en quelques jours, on peignit l'oiseau sur chaque maison et un artiste réalisa sa statue qui est constamment fleurie par les hommes reconnaissants. Chaque année, on rend hommage à l'oiseau Kuni au bord du lac Noir et lorsque des Burkistanais trouve une nouvelle source, une eau limpide, ils procèdent également à une cérémonie.

     

     

     

     


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  • Baht'o ta Sokli



    Au Burkistan, la tradition qui a force de loi, dit que le souverain doit être alternativement un roi et une reine. Deux hommes ne peuvent se succéder à la tête du pays.

     

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    Il faut remonter loin dans l'histoire du pays pour retrouver la trace de cette coutume. Il faut remonter au règne du roi Bab Hhouillis II, règne qui fut marqué par une guerre avec le pays voisin, le Zakhzistan. Lors de la bataille d'Uhlala, l'armée Burkistanaise, inférieure en nombre et certainement mal entraînée, fut défaite et le roi Bab Hhouillis II fait prisonnier. L'armée Zakhzistanaise occupa la ville d'Uhlala et la fortifia. A partir de cette place forte, les envahisseurs lançaient à travers tout le Burkistan des raids meurtriers que l'armée royale, privée de chef, avait du mal à contenir. Les rivalités entre généraux, attisées par leur goût du pouvoir, ne permettaient pas de reprendre l'avantage.



    La situation s'enlisait lorsque l'épouse de Bab Hhouillis II, la reine Baht'o ta Sokli, prit l'initiative de convoquer l'état major au complet, au palais de Burkisul. Autant le roi s'avérait pusillanime, autant la reine manifestait des capacités réelles de femme d'état. Qu'une femme se mêla de politique était très mal vu à l'époque et une femme qui aurait tenté de déroger à cette coutume, aurait été raillée, voire rejetée ou emprisonnée.... mais je rappelle qu'il s'agit d'une époque très ancienne et on sait bien aujourd'hui, que les femmes sont tout aussi capables que les hommes qui reconnaissent tout-à-fait leurs capacités dans l'ensemble des pays modernes du globe et partagent volontiers la direction des affaires avec elles. La reine savait tout cela. Elle demanda aux membres de l'état-major d'entrer désarmés dans la salle du conseil, afin dit-elle: « de ne pas être tentés de se battre en cas de désaccord. »

     

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    Les officers, goguenards, acceptèrent et déposèrent sabres, dagues,.... avant d'entrer. La reine fit ensuite fermer les portes, devant lesquelles s'installèrent un grand nombre de charmantes servantes. Des rafraîchissements, des mets délicats étaient disposés sur de petites tables et on avait tendu des tentures brillantes aux murs. Elle fit asseoir les guerriers émoustillés par cet accueil et prit la parole pour leur annoncer qu'elle prenait en main la direction du pays. Aussitôt, les hommes bondirent sur leurs pieds, tentant de dégainer leurs armes... qu'ils n'avaient plus et chacun se mit à hurler des imprécations envers la souveraine. Celle-ci mit longtemps à ramener le silence. Lorsqu'elle put reprendre la parole, elle demanda, avec douceur, que ceux qui reconnaissaient son autorité se lèvent et viennent se placer à ses côtés. Quelques officiers, des jeunes pour la plupart, se levèrent alors et se dirigèrent vers elle, sous les regards furieux, les injures et même les menaces de mort des autres soldats. Baht'o ta Sokli attendit que le calme revienne à nouveau et déclara qu'elle comprenait tout-à-fait leur position, même si cela l'attristait au plus haut point. Elle ajouta qu'elle ne souhaitait qu'une chose, le retour de la paix après le départ de l'armée étrangère. Elle termina en disant qu'il ne lui restait plus qu'une formalité à accomplir pour que la sérénité reviennent parmi cette assemblée troublée. Elle fit un geste de la main vers les servantes qui se dirigèrent vers les tentures murales d'où elles sortirent arcs et flèches. Sans un mot, elles bandèrent leurs armes et avant que les officiers qui étaient restés au centre de la pièce aient eu le temps de réagir, elles les abattirent un à un. A la fin du massacre, Baht'o ta Sokli demanda à ceux des officiers qui étaient près d'elle de lui jurer fidélité, ce qu'ils firent sans hésiter. Elles leur confia la charge des différents régiments de l'armée mais également la formation d'un nouveau corps, celui des Amad'zones chanteuses, dont elle exigea qu'il devint le fer de lance du Burkistan.

     

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    Dans les semaines qui suivirent, l'armée fut réorganisée et entraînée. On recruta des femmes pour le nouveau corps des Amad'zones chanteuses sans soucis car nombreuses étaient celles qui souhaitaient montrer à leurs compagnons qu'elles pouvaient être leurs égales, voire plus. L'entraînement de cette troupe fut encore plus dur et exigeant que celui des hommes. Il se déroula dans l'île de Ghulbi où les femmes apprirent à survivre et à se battre dans des conditions extrèmes, mais également à chanter et danser. Il paraît que certaines abandonnèrent et que d'autres n'en revinrent pas.

    Et, un jour, à la demande de la reine qui dans le même temps avait réorganisé le gouvernement du pays, éliminant sans pitié ses opposants, les Amad'zones chanteuses défilèrent dans la capitale, à la tête de l'armée, avant de prendre la route d'Uhlala. Ce fut une grande et terrible bataille pendant laquelle les Amad'zones chanteuses se montrèrent si féroces que leurs collègues masculins eux-mêmes en furent impressionnés au point parfois d'oublier de se battre. Elles étaient partout, décochant flèche sur flèche, se battant au corps-à-corps, semant la désolation dans les rangs ennemis, tout en chantant. Les Zakhistanais finirent par battre en retraite dans la ville d'Uhlala, dont ils refermèrent les portes. L'armée Burkistanaise l'assiègea mais la ville était trop bien fortifiée pour pouvoir être prise de force. La situation risquait de durer.

     

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    La reine tint conseil et il fut décidé d'utiliser la ruse. L'armée bloqua tous les approvisionnement de la ville. Les chefs Zakhzistanais envoyèrent une délégation en demandant de laisser entrer dans la ville de l'eau et des vivres, ce que la reine refusa. En représailles, les Zakhzistanais jetèrent des Burkistanais par dessus les remparts, ce qui provoqua la colère des soldats Burkistanais qui lancèrent une attaque, mais toujours sans succès. La reine fit savoir qu'elle acceptait le ravitaillement de la ville. Une file de chariots s'ébranla un soir, transportant du grain et des barriques d'eau. Méfiants, prudents, les Zakhzistanais plongèrent leurs épées dans les sacs de grains et inspectèrent minutieusement les chariots avant de les laisser entrer. Au milieu de la nuit, une dizaine d'amad'zones chanteuses sortirent en silence de leur cachette aménagée dans les tonneaux à double fond et, telles des ombres mortelles, se dirigèrent vers les portes de la ville. Elles massacrèrent les gardes sans un bruit. Puis, elles ouvrirent les lourdes portes et laissèrent entrer leurs soeurs de combat qui mirent hors d'état de nuire l'ensemble des sentinelles. L'armée Burkistanaise put entrer dans la ville et libérer le roi.

    Ce dernier eut la sagesse de laisser sa femme, Baht'o ta Sokli gouverner et édicta la règle de l'alternance: dorénavant le souverain du pays serait alternativement, un homme et une femme.

     


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  • EXCLUSIF


    Mme Roger, notre sympathique boulangère m'a appelé il y a quelques temps pour me montrer ce qu'elle avait trouvé dans la cave de sa maison. Intrigué, car elle ne m'en avait pas dit plus, je l'ai suivie et devant mes yeux ébahis, j'ai découvert, sous une importante couche de poussière le chassis d'une barhaouette entièrement métallique (même la roue). Généreusement, Mme Roger m'a confié l'engin afin qu'il soit restauré.

    P1020179  P1020180
    Deux photos de la barhaouette avant restauration.



    J'ai aussitôt cherché une référence à cet engin dans les documents de la malle et j'ai réussi à trouver dans un des carnets de voyage un dessin représentant cette barhaouette:

    BARHA18B

    Ce dessin, réalisé par Jean Baptiste Roumagiéras, va nous permettre de reconstituer cette barhaouette et nous espérons la présenter lors de la journée du jumelage, le 1er mai à Excideuil. Les techniciens sont à pied d'oeuvre.

    D'après les premiers éléments recueillis dans le carnet, il semblerait que J.B. Roumagiéras ait acheté la barhaouette à un chef local le Khal Sortiz Nal qui lui aurait fourni les explications pour réaliser le dessin. Je ne connais pas encore la fonction de cette barhaouette car il me faut explorer les carnets de voyage de J.B.R.



     

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  • Le jumelage retrouvé, c'est fait! C'est le 1er MAI!

    Les associations d'Excideuil proposent de renouer avec ce jumelage ancien: une grande journée de fête qui commencera avec l'arrivée de la délégation Burkistanaise à la gare  d'Excideuil à 11h.

    Toute la journée, des animations vont se succéder. Le programme ? Vous êtes en train de l'écouter!


        
    Si le son ne démarre pas, cliquer ici: CLICMUSIQUE


    Et VOUS COMMENT ALLEZ-VOUS PARTICIPER?



     EN SPECTATEUR, Pourquoi pas, c'est gratuit...

     EN MUSICIEN, Pourquoi pas, Yannick vous aidera à construire un instrument burkistanais et vous apprendra à en jouer avec la méthode HAHCihhmill

     EN ACTEUR, Pourquoi pas, Alain vous initiera à la culture burkistanaise de rue, aux zébrânes,.....

     EN INGENIEUR, Pourquoi pas, un concours de construction de barhaouette est ouvert: prenez votre brouette et customisez-la....

     EN RESTAURATEUR, Pourquoi pas, il y aura du boulot  pour nourrir et rafraichir tout ce monde, demandez à Didier

     EN MARCHAND, Pourquoi pas, le Burkisouk est ouvert: c'est une vraie brocante, dans les règles, demandez à Stéphanie


    ALORS? Quel sera votre choix?
     
    Les musiciens et acteurs sont conviés le dimanche 28 février, à 14h30, à la salle de la Mairie d'Excideuil, pour le casting: inscriptions et explications.

     
    Les contacts
    - Alain Calandreau (acteurs)    06 82 48 04 74
    - Yannick Guédec (musiciens) 06 80 87 27 93
    - Didier Bédrine (organisation générale) 05 53 62 42 40

    et le mel  burkistan(arobase)gmail.com  
    (remplacer arobase par @)



     

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